Tout en travaillant à ma sculpture pour le Market Square, je me suis dis qu’il serait bon qu’elle soit identifiée par un nom au lieu du numéro 74… Quand je nomme mes œuvres no 63, no 70, etc., je me sens comme si je disais no 63 au lieu d’Yvette…
La crainte de limiter la signification de l’œuvre et mon intérêt ou plutôt mon ambition à arriver à créer une œuvre assez forte et vivante pour se présenter d’elle-même, me font négliger cette recherche d’un titre.
En effet, je reste assurée qu’une œuvre d’art, tout comme une personne, restera toujours plus éloquente par l’impact qu’elle crée chez son interlocuteur, soit par l’intériorité qu’elle lui révèle, soit par l’impression qu’elle lui donne que par ce qu’elle dit d’elle-même en mots, s’il s’agit d’une personne ou par ce qu’on en dit s’il s’agit d’une œuvre d’art.
Réponse tirée des carnets de Marie Hélène
1er février 1983